L’énergie dans le bâtiment ne signifie pas seulement la gestion d’une quantité mais bien des flux qui permettent à l’être humain de se réaliser dans les sites dans lesquels il travaille, se repose, apprécie la vie avec ses semblables et avec lui-même. L’architecture est un prolongement du corps que nous habitons. Toute forme contribuant à son bien-être est à privilégier à des réalisations qui, au contraire, contribuent à le rendre malade. Ce qui agit sur le corps, agit sur l’esprit et inversement. Il y a dans les expressions de l’architecture du passé une source incommensurable d’exemples respectueux de l’environnement, puisant les matériaux au plus proche des constructions sans entraver la ressource. Aussi, restaurer le patrimoine n’est pas qu’un acte de maintien d’images du passé, mais bien le fait de maintenir accessible la connaissance éprouvée par des siècles d’expérience de la vie des humains dans leur contexte terrestre. Accompagner le patrimoine existant, non seulement le restaurer mais l’enrichir, n’est en rien incompatible avec la création d’infinités de futurs possibles. Beaucoup de recherches spatiales, dans tous les sens que ce terme contient, invitent à changer les paradigmes et à mettre en place les conditions de l’émergence d’habitats de villes plus durablement harmonieuses. Bon nombre de ceux qui ont contribué à édifier de grands monuments, comme par exemple les cathédrales, n’ont pas laissé de nom à la postérité. La suprématie de l’ego ne peut être le terreau du développement d’une véritable intelligence collective au service du présent et d’un futur radieux. L’énergie sous toutes ses formes et son libre accès doivent permettre à toutes les générations confondues d’investir sur l’élévation de conscience et son élargissement, plus que son emprisonnement dans des systèmes financiers aliénants et sources de dégradation de la qualité de vie. ...